vendredi 26 août 2011

EXPOSE:FEMME NOIRE

SITUATION
    Ce poème de Léopold Sédar SENGHOR est un extrait de son recueil CHANT D'OMBRE, publié en 1945. Senghor qui fut le premier président de la République du Sénégal, s'est toujours engagé dans la lutte pour l'émancipation de l'homme noir et la revalorisation des civilisations négresses. Senghor ravit de la nostalgie des souvenirs d'enfances qu'il a vécu dans son pays natal, vont lui pousser à la description physique de la femme noire qui rendront celle-ci d'une grandeur.

IDÉE GÉNÉRALE
   Dans ce poème, il s'agit de rendre hommage à la femme noire.

PLAN
   Ce poème s'articule autour de 3 parties essentielles. D'abord le poète fait l'évocation de deux femmes: mère et femme aimée (du début au vers 8), ensuite il caractérise la beauté, la sensualité et la délicatesse de cette femme aimée (vers 9 au vers 25), pour enfin immortaliser la beauté de cette  femme grâce à la magie de l'art qui est la poésie.

EXPLICATION DÉTAILLÉE
   A l'incipit de ce poème, le titre "femme noire", le poète montre son attachement à celle-ci, un attachement qui lui poussera à sa description physique, "nue", "noire", "couleur", "forme". L'adjectif "nue"désigne totalement la pureté de la femme africaine comme mère par toutes ses caractéristiques. Pour le poète la couleur "noire" est source de vie dont cette beauté réside dans sa forme au vers 2. Le poète utilise la métaphore végétale "j'ai grandi à ton ombre" en soulignant le rôle protectrice de la mère prétend l'expression 
qui lui fait souvenir au jeu, et à sa culture "bandaient mes yeux". L'anacoluthe "j'ai grandi à ton ombre" lui permis ici d'introduire le passé composé qui réfère l'enfance du poète. Chez Senghor la femme a trois dimensions, la mère la compagne et la métaphore de l'Afrique. Ceci autorise au poète à la description physique qui fait de la femme africaine une grande beauté, symbole de tous les soins et de toutes les passions emportées vers la description héroïque de la femme aimée. Si la femme est Afrique c'est parce qu'elle est espace de vie et communication "terre promise", où le poète va chercher le repos et refus. Le poète utilise une hyperbole pour illustrer l'exagération de la beauté de la femme africaine en employant "et la beauté me foudroie en plein cœur comme l'éclair d'un aigle".
Le poète se sent amoureux de la femme parce que pour lui, celle-ci doit être consommée si c'était un fruit et rendra ivre l'homme comme le ferait le vin et donne au poète une inspiration. La femme est aperçu comme une amante parce que sa beauté et sa forme assouvissent la passion de l'être aimé. Dans ce même sens, il parle de la grandeur de la femme africaine avec des seins gros, de belle forme différente de la femme européenne. La femme est caisse de résonance sous les doigts experts de son dompteur "tam-tam sculpté, tam-tam tendu qui gronde sous les doigts du vainqueur". Ici on peut comparer "la voix grave de contralto" à la plus grande voix de la femme africaine et sa chanson qui reste dans l'esprit.
Le poète rend immortel dans la mémoire des hommes par la beauté de la peau, de la forme noire dont on peut comparer à l'huile et aux attaches fines des membres. Pour lui les membres de la femme et ses ceintures font une fontaine d' où s'abreuve l'amant. Le poète semble ébahi de cette découverte car la beauté de celle-ci a son sens et sa répartition et de son intelligence par rapport aux jeux d'esprit. Contrairement à ceux qui parlent du noir autrement. Pour lui la couleur noire est source de vie et de beauté. Ses yeux et ses cheveux contribuent à moraliser les peurs et les angoisses. La femme est synonyme de paix et est quelqu'une qu'on doit rendre un grand hommage "je chante ta beauté qui passe, forme que je fixe dans l'éternel avant que le destin jaloux ne te réduise en cendre pour nourrir les racines de la vie". Le poète par ce poème a fait comprendre à ses sujets de la diaspora d'appartenir à une culture et à une civilisation nègre.

CONCLUSION
  En définitive nous noterons que Léopold Sédar SENGHOR a mis l'accent sur la valorisation de femme noire. La richesse du style a été par le ton de fierté mais aussi sur l'imminence des adjectifs qui rendent la beauté de cette dernière. Enfin nous retiendrons que le passage presse un intérêt capital pour la compréhension du recueil.